1610…
Bon sang ! on a déjà du mal à digérer notre rôle mineur et périphérique… Copernic nous a envoyé balader aux confins inutiles de l’univers, et avec fracas.
Rome, Anvers, Paris, où l’on pense, où l’on publie, où l’on découvre, sont des banlieues accidentelles d’un univers que nous sommes incapables même de percevoir.
On vient d’inventer la lunette astronomique. Par une binocle de verre, on observe loin, on remet tout en question. Par une autre, on observe petit, et découvre encore autre chose, un autre monde.
L’humanité n’est pas amère, elle est inconnue, elle s’ignore, ignorante même de l’étendue de son ignorance.
On ne se décourage pourtant pas, ça non ! On réfléchit, on bouillonne, on hypothèse, on transgresse, on compose.
Devant l’inconnu, imaginons.
Jouons.

En ce début du XVIIe siècle, à la naissance de la science moderne, les nouvelles découvertes placent l’homme dans le vertige d’une immensité inconnue. L’imagination, dans la science comme dans les arts, devient le moyen explicite de dépasser la perception incomplète de l’homme, d’aller au-delà de son incapacité à percevoir et comprendre le monde.

Giulo Caccini : Sfogava con le stelle
Marco Uccellini : Sonata 9

Andrea Falconieri : Courante
Adriano Banchieri : Media Nocte
Bartolomeo Montalbano : Sinfonia detta Sghemma
Claudio Monteverdi : Tornate, o cari baci
Michelangelo Rossi : Toccata settima
Claudio Monteverdi : Non vedro mai le stelle

Giovanni Legrenzi : Lamento
Andrea Falconieri : L’Avellina
Claudio Monteverdi : Maledetto
Marco Uccellini : La Luciminia contenta
Marco Uccellini : Bataglia

Claudio Monteverdi : Et è pu dunque vero
Francesco Cavalli : Canzon