Au programme durant les trois jours à venir au Petit Théâtre, beaucoup de travail, tant pour l'équipe artistique que pour les équipes techniques du Conservatoire et du Petit Théâtre :
ouverture de la fosse, installation des décors et costumes, réglages lumière et acoustique,
filage italienne, filage scénique,
répétitions orchestres et solistes,
raccord orchestre choeur,
... avant la répétition générale !
Pour ceux d'entre vous qui n'auraient pas encore écouté la vidéo d'Anne-Cécile Laurent, responsable de l'Atelier Lyrique - et du projet La Esmeralda - que nous avions rencontrée lors du dernier repérage au Petit Théâtre, et à présent que les décors sont en place, voici l'occasion d'en savoir un peu plus sur la mise en scène qu'elle a conçue, avec la complicité de François Bizet :
"Le parti pris de la mise en scène nous emmène à la fin de la seconde guerre mondiale, dans un climat un peu morose malgré la victoire des alliés contre l'Allemagne nazie. Il faut reconstruire, revivre, espérer. L'avenir a à nouveau sa place. Nous sommes à Paris, tantôt dans la rue, tantôt dans une jolie guinguette des bords de Seine, lumineuse, accueillante où la douceur de vivre règne à nouveau. Bien que les protagonistes restent intrinsèquement ceux imaginés et créés par Victor Hugo, ils incarnent ici un vécu qui font d'eux des personnages intemporels. À la différence de la majorité des personnages fidèles à leur nation, j'ai considéré Frollo comme un collabo. On peut imaginer qu'en pactisant avec l'ennemi, il a peur ; peur du monde qui l'entoure, peur du dogme religieux qu'il représente mais dans lequel il ne se reconnait plus, peur de lui-même finalement. Il utilise son pouvoir pour servir ses propres intérêts, manipule les gens, allant même jusqu'à donner la mort. La condamnation d'Esmeralda, quant à elle, peut être comparée au sort réservé aux femmes tondues. Le livret d'opéra est certes de la main de Victor Hugo mais diffère en de nombreux points de son roman. Outre le fait que Quasimodo devienne presque un personnage secondaire, le dénouement vous surprendra à plus d'un titre !"
Il est encore possible :
La Esmeralda, opéra de Louise Bertin, livret de Victor Hugo
par les élèves de l'Atelier Lyrique et les Solistes de la Camerata du Havre
Samedi 2 juillet - 18h
Dimanche 3 juillet - 15h
Le Petit Théâtre, 28 rue du Général Sarrail
Préparation des chanteurs, & scénographie : Anne-Cécile Laurent
Mise en scène : Anne-Cécile Laurent, avec la complicité de François Bizet
Chorégraphie et préparation des danseurs :Pierre-Nicolas Buisson
Costumes : Océane Lesage
Préparation du choeur : Iris Thion-Poncet
Pianiste accompagnatrice du choeur : Marine Dechambre
Cheffe de chant : Domitille Bès
Arrangement de la partition d’orchestre : Thierry Pélicant
Direction : Patrick Bacot